mercredi 16 mai 2012

L'étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde


  Utterson, un notaire, décide de mener une enquête sur un rapprochement entre deux personnes apparemment « irrapprochables ».  Quel lien entre son ami, l’éminent et respectueux docteur Jekyll et un type inspirant la peur ? La noblesse du docteur Jekyll ne correspond pas à ce nommé M. Hyde dont l’apparence suscite des interrogations. Pourquoi cette étrange personne est mentionnée comme héritier dans son testament? C’est vraiment mystérieux ! Inquiet (c’est de l’amitié), Utterson se lance dans sa nouvelle fonction d’enquêteur.
On se plonge dans un univers sombre où la peur rôde, en tournant la page on regarde vers les coins de la salle au cas où ce hideux M. Hyde n’y serait pas tapis. C’est un criminel, un assassin un monstre. Il peut surgir à tout moment.
L’intrigue est conçue de manière à ne pas laisser le lecteur  émettre un doute par rapport au lien entre docteur Jekyll et M. Hyde. Le suspense reste de mise jusqu’au dernier moment.
 Docteur Jekyll est allé loin dans ses expériences fantastiquement scientifiques qu’il lui est difficile de se libérer de sa création. Séduit et charmé par ce pouvoir créateur, il finit par en devenir esclave. Il prend conscience des dangers de son double mais c'est trop tard pour renverser  cette situation. Le côté sombre et bestial de sa personnalité prend le dessus.
 J’ai apprécié le récit de Docteur Jekyll qui développe et explique sa vie. Ce récit invite le lecteur à se poser des questions d’ordre philosophiques
«  Jour après jour, à la fois par le côté moral et le côté intellectuel de mon esprit, je m’acheminais régulièrement vers cette vérité dont la découverte partielle devait me condamner à un si terrible naufrage. L’homme, en arrivais-je à conclure, n’est pas un être unique, mais un être double, je dis double parce que ma propre connaissance ne va pas au-delà de ce point ».
Cette histoire soulève la question du dédoublement de la personnalité qui caractérise chaque individu à des degrés différents. Le mal et le bien s’affrontent et de cet affrontement l’identité de la personne jaillit.
Moi, je me pose une question quant au choix de Stevenson de donner à M. Hyde un aspect détestable. Je pense qu’avec un physique agréable ou normal, le personnage aurait réussi sa mission mieux qu’il ne l’ait fait. Je dis cela parce que je garde de ce personnage sa laideur, son apparence répugnante au détriment de ses actes criminels. Ce sentiment est dû aussi à une description très réduite autour de ce personnage (peu d'informations sur ses déplacements nocturnes). Je ne sais pas si l’on partage cet avis avec moi.
Une autre idée me vient à l’esprit : Si M. Hyde était une femme, cela aurait apporté un équilibre à l’histoire puisque la femme y est absente.
Stevenson a bien réussi son travail. Moi qui avais une certaine "mésenvie" à entamer ce texte parce que je connaissais le lien entre le docteur Jekyll et M. Hyde, j’ai pris beaucoup de plaisir à caresser les pages de cette histoire.

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