vendredi 18 mai 2012

Critique de "VIRUS L.I.V. 3 ou la mort des livres"


"VIRUS L.I.V. 3 ou La mort des livres" est un roman de science fiction de Christian Grenier, un auteur français.
Dès l’incipit, pertinemment choisi, le lecteur est renseigné sur le sujet et le temps de l’histoire. En effet, le lecteur est plongé dans un  monde futur où la république des lettres a imposé ses lois. Les écrans sont interdits. La population doit s’adonner à la lecture et à l’écriture qui deviennent un devoir. C’est la république des lettres qui dirige la société
Allis est élue à l’Académie après avoir écrit un roman « Des livres et nous ». Elle doit approcher les Zappeurs et découvrir celui qui a mis au point le virus qui détruit les livres. Allis découvre que Lund, fils d’Emma, un membre de l’Académie, est chef des Zappeurs. C’est de lui qu’elle est tombée amoureuse en lisant Le Fils disparu. La grande surprise pour elle, c’est que c’est lui-même qui se cachait derrière Mondaye, la fille avec laquelle elle communiquait. Lund se livre à l’Académie et propose une solution pour combattre le virus.
Si tout texte littéraire est implicitement un hommage à la littérature, ce texte de Grenier l’est explicitement. Il ne s’agit pas seulement d’un hommage à Bradbury mais toute la littérature est honorée puisque tout est littéraire dans ce livre. Grenier a l’idée originale d’associer des personnages romanesques avec leurs créateurs pour nommer ses propres personnages, c’est ainsi qu’Allis L.C. Wonder est une allusion à « Alice aux pays des merveilles » de Lewis Carroll, comme il y un chapitre intitulé « Allis au pays des Zappeurs ». Pour mener sa mission, elle se cache derrière une fausse identité : Claudine C.W. Sido en référence à l’écrivaine Colette. Emma G.F. Croisset renvoie à Gustave Flaubert et son personnage célèbre Emma Bovary. Colin B.V.  Chloé fait référence à « L’écume du jour » de Boris Vian. Rob D.F. Binson rappelle « Robinson Crusoé » de Daniel Defoe. Céline L.F. Bardamu est une allusion significative à l’auteur de « Voyage au bout de la nuit » et de son personnage central.
La mention des œuvres  marquantes de la littérature est un fait marquant. C’est ainsi que plusieurs titres sont cités (La peste, Le Grand Meaulnes, Eugénie grandet, La métamorphose…). Par ce biais, l’auteur invite le jeune lecteur à s’intéresser davantage à la lecture et à la recherche. Cette invitation est formulée par le procédé de la mise en abyme qui permet de passer de l’histoire que traite le livre à d’autres univers des autres textes littéraires.
Le roman aborde des sujets importants. La dictature est illustrée par les lois, instaurées  par l’académie, qui privent les membres de la société de la liberté. Le désir de Céline de faire voter des lois contre les Zappeurs montre sa haine et son rejet de la différence. Elle a un esprit de belligérance qui n’arrange rien pour un monde de paix.
Dans la vie, il n’y a pas seulement la littérature et les livres mais aussi les devoirs d’un autre ordre. Ainsi Emma a failli à son devoir de mère pour se consacrer entièrement aux lettres. Son fils lui reproche : « Pourquoi ne m’as-tu pas fait soigner ? ». Attitude qu’elle va regretter puisque Lund, voyant qu’elle est indifférente à ses besoins, la quitte pour le camp adverse alors qu’il est, normalement, destiné à être un lettré.
Les nouvelles technologies que les Zappeurs défendent et développent, en dépit des lois de la république, montrent à quel point on ne peut se passer de ces nouveautés. Ce sont des nouveautés au service de l’humanité, thèse que prouve et défend le roman.
Un sujet hyper sensible est celui du handicap. L’auteur a conçu ses deux personnages principaux avec des handicaps. Allis est sourde et muette alors que Lund est aveugle. Leur rôle est capital dans le rapprochement entre les deux mondes, celui des lettrés et celui des Zappeurs. C’est tout l’espoir qui est mis en avant dans un monde caractérisé, de plus en plus, par l’hostilité entre les humains.
On va de rebondissement en rebondissement dans ce texte, c’est ainsi qu’on est surpris par l’explication de Lund sur le virus qui est conçu non pas pour tuer les livres mais pour rendre la lecture accessible à tous. Le lecteur, au début, construit une idée fausse sur les Zappeurs pour se rendre compte, vers la fin du roman, que cette partie de la population est capable d’apporter une plus value pour la société.
Le texte est mouvementé et dynamique en raison des interventions directes des personnages. Les dialogues structurent le récit du début à la fin. Ce mouvement est un facteur essentiel pour accrocher le jeune lecteur qui préfère un échange entre les personnages au lieu d’une narration sèche et difficilement digestible pour lui. C’est cette fluidité qui assure la  réussite d’un texte auprès du lectorat jeune, y compris les adultes.
La narration à la première personne du singulier, à travers le personnage principal  qui relate cette histoire, maintient plus l’attention du lecteur. Cette adoption du point de vue interne lui permet de se sentir plus proche du personnage. Et pour que son texte soit plus accessible, Grenier l’a réparti en plusieurs chapitres avec des titres résumant explicitement le contenu. Et pour ne pas perdre le lecteur, les étapes de l’histoire respectent l’ordre chronologique.
Le monde des livres et l’univers de l’écran et de l’image ne sont pas antinomiques. C’est dans une complémentarité qu’ils offrent à l’homme toute la chance de s’épanouir. Le roman apporte des exemples significatifs. Quand elle est emprisonnée par Céline,  Allis retrouve Emma via le roman  Les Feux de la passion et communique avec Lund dans Fahrenheit 451 grâce au virus L.I.V 3.
Allis et Lund trouvent une solution à leurs handicaps grâce à ces deux mondes, d’abord la littérature et et le mode de lecture interactive virtuelle que permet le virus, et ensuite la communication que leur facilite la technologie. C’est dire la complémentarité de ces deux créations  humaines  au service de l’humanité.
Si dans ce texte le pouvoir est aux mains des lettrés qui interdisent l’écran, dans « Fahrenheit 451 » c’est le contraire qui arrive, l’intrigue est inversée : les livres sont interdits et l’écran est un outil dont se sert le pouvoir pour gouverner. Ce texte peut être lu comme une suite au texte de Bradbury : les érudits prennent le pouvoir et deviennent revanchards après avoir subi la marginalisation lors de la dictature de l’écran et de l’image (dans Fahrenheit 451).
L’histoire est simple et bien structurée. C’est un livre qui se lit vite. La leçon du roman est que l’absence de communication engendre la guerre. C’est en faisant l’effort d’écouter l’autre partie et de la comprendre dans sa différence (ici c’est le rôle d’Allis) que la paix et la réconciliation deviennent réalité. La littérature est un vecteur pour cette entente d’où l’hommage que lui rend Christian Grenier, hommage qu’il a réussi avec brio.

2 commentaires:

  1. "Virus" est un livre passionnant... une vraie mine d'or pour étudier l'intertextualité et l'hypertextualité... à ne pas oublier donc !

    RépondreSupprimer
  2. Je suis assez audacieux parmi beaucoup d'autres pour déclarer qu'il existe maintenant un remède puissant à cette maladie, mais que beaucoup l'ignorent. J'ai découvert que j'avais été infecté par le virus il y a 3 mois, après un examen médical. Mon médecin m'a dit et j'ai été choqué, confus et me suis senti comme mon monde s'est effondré. J'étais en train de mourir lentement à cause de l'annonce de mon médecin mais il m'a assuré que je pourrais quitter une vie normale si je prenais mes médicaments (car il n'y avait aucun traitement médical connu contre l'herpès). Je suis allé d'églises en églises, mais j'ai vite constaté que mon cas nécessitait une attention urgente car je devenais mince, de peur de mourir de sitôt. Pour tenter de trouver une solution durable à ma situation difficile, j'ai cherché des solutions issues du monde des plantes médicinales. Je suis allé en ligne et j'ai recherché tous les puissants praticiens trado-médicaux que je pouvais traiter, car j'ai entendu dire que les herbes africaines guérissaient le syndrome de l'herpès. Après un peu de temps sur le Web, je suis tombé sur un Dr Itua (un puissant docteur africain en plantes médicinales), qui m'a proposé de m'aider moyennant des frais monétaires. Je devais me conformer car c'était mon dernier arrêt de bus pour recevoir une guérison parfaite. Ma dernière résolution était de me suicider si ce plan échouait. Enfin cela a bien fonctionné. Il me donna quelques pas à suivre et je suivis méticuleusement toutes ses instructions. Le mois dernier, pour être plus précis, je suis retourné à l'hôpital pour effectuer un autre test et, à mon grand étonnement, les résultats ont montré que le négatif, le Dr Itua peut aussi guérir la maladie qui suit… Cancer, VIH, herpès, hépatite B, inflammation du foie, Diabète, Fribroïde, Lymphome non-Hodgkinien, Cancer de la peau, Cancer utérin, Cancer de la prostate, Infertilité, Fibromyalgie, Obtenir votre dos, Als, SYPHILLIS, Maladie génétique, Épilepsie, Maladie de Parkinson..Vous pouvez vous libérer de ce virus Herpès par consulter ce grand docteur africain en herbes via cet e-mail: drituaherbalcenter@gmail.com ou appeler et whatsapp lui au +2348149277967 Il vous aidera et son médicament à base d'herbes est sûr. il a le remède contre toutes les maladies. Vous pouvez me parler sur INSTAGRAM..tashamoore219 ....

    RépondreSupprimer